Black Uhuru
Le groupe est formé en 1972 à Kingston par Euvin « Don Carlos » Spencer, Rudolph « Garth » Dennis et Derrick « Duckie » Simpson. Ils enregistrent deux titres sous le nom The Sound Of Freedom, Folk
Song et Going To Zion, puis Euvin et Rudolph quittent prématurément le groupe, l'un pour entamer une carrière solo et l'autre pour aller chanter dans le groupe The Wailing Souls. Arrivent alors Michael Rose, Errol Wilson (futur membre des Jays) et le fameux duo Sly Dunbar et Robbie Shakespeare. Le groupe, sous le nom (provisoire) de Black Sounds Uhro, enregistre alors Love Crisis (1977), le réel point de départ de leur carrière.
Song et Going To Zion, puis Euvin et Rudolph quittent prématurément le groupe, l'un pour entamer une carrière solo et l'autre pour aller chanter dans le groupe The Wailing Souls. Arrivent alors Michael Rose, Errol Wilson (futur membre des Jays) et le fameux duo Sly Dunbar et Robbie Shakespeare. Le groupe, sous le nom (provisoire) de Black Sounds Uhro, enregistre alors Love Crisis (1977), le réel point de départ de leur carrière.
Mais leur notoriété arrivera réellement lors du recrutement de Sandra « Puma » Jones qui vient remplacer Errol pour épauler Michael aux harmonies. Fort du recrutement de la belle américaine, le groupe enregistre en 1980 deux albums : Black Uhuru et Sinsemilia (avec Stevie Wonder au piano sur No Loafing), deux albums forts de chansons très roots, d'harmonies magnifiques et de thèmes militants et profondément rasta. Toujours en 1980, ils enregistrent au moins deux titres (Rentman et Wood For My Fire) pour le label DEB de Dennis Brown.
Black Uhuru furent les premiers à enregistrer pour le label créé par Sly & Robbie, Taxi Records.
En 1981, L'album Red arrive dans les bacs, il est souvent considéré comme leur meilleur album studio.
Leur titre What is life est grandement diffusé dans un épisode de la série Miami Vice (saison 4 épisode N°4 (les génies qui venaient du froid).
Black Uhuru enchaine les tournées internationales – notamment avec les Clash, ou, plus étonnant, les Rolling Stones ou encore Police –, et décroche le premier Grammy Award jamais décerné à une formation reggae. Mais au sommet de la renommée du groupe, Michael quitte la formation pour vivre sa vie et s'occuper de sa ferme. Il continuera malgré tout une carrière solo.
Black Uhuru connaîtra alors une carrière chaotique. Duckie Simpson recrute le jeune chanteur Junior Reid issu du quartier de Waterhouse tout comme Michael Rose dont il partage le style vocal dit « à la Waterhouse ». La formation avec Junior Reid comme chanteur principal dure le temps de deux albums, Brutal (1986) et Positive (1987), suivis chacun de leur déclinaison dub (Brutal Dub et Positive Dub). Atteinte d'un cancer, Puma Jones quitte le groupe après l'album Brutal et décède en 1990. Sur l'album Positive, elle est remplacée par Olafunke. À la suite du départ de Junior Reid en 1989, le groupe se désintègre.
Don Carlos, Garth et Duckie, les fondateurs originels du groupe, reforment alors Black Uhuru, mais malgré une série d'albums dont Now, Iron Storm et Mystical Truth, la magie a disparu, peut-être en raison de la vague digitale des années 1980 qui dénature le Roots Rock Reggae... En 1995, le groupe se sépare à nouveau. Les trois acolytes iront même jusqu'à se déchirer devant les tribunaux pour savoir qui aura le droit à l'utilisation du nom de Black Uhuru — deux groupes évoluant même sous ce nom pendant un temps —, procès gagné par Duckie Simpson, seul membre initial à avoir connu toutes les configurations successives du groupe.
Black Uhuru reprend son activité avec Andrew Bees et Jenifah Nyah et sort deux albums studio relativement bien accueillis, Unification(1998), produit par King Jammy (producteur du premier album de Black Uhuru vingt ans plus tôt), puis Dynasty (2001). Le groupe ne surprend plus en studio et mise sur le live pour contenter son public. En février 2004, Duckie Simpson annonce le départ de Andrew Bees et le retour de Michael Rose, à l'initiative du chanteur Beres Hammond. Parallèlement, le nom d'Erykah Badu a circulé pour reprendre le rôle désormais fameux depuis Puma Jones de voix féminine de Black Uhuru, mais sans suite apparemment. En dépit de plusieurs tournées sous le nom de Black Uhuru feat. Michael Rose, cette nouvelle configuration n'a pour l'instant pas été très active sur le plan discographique (seul un single produit par Beres Hammond, Dollars, est sorti en 2005).
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